Depuis le début de l’été, une nouvelle sculpture est apparue à Vals-les-Bains. Intitulée Schéhérazade, elle représente une violoniste assise. Elle est l’œuvre de Claude Rollin-Cellier. Née de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie, d’une famille ardéchoise de Vinezac, l’artiste a signé l’œuvre de son nom de femme mariée accolé à son nom de jeune fille afin d’honorer ses racines ardéchoises. La statue est installée au cœur du quartier du Château, au-dessus de la place de la Paix.
Durant son adolescence, puis aux côtés de son époux, la plasticienne a beaucoup voyagé. Dans tous les pays où elle a vécu ou traversé, elle a adoré visiter leurs musées, découvrir les peintures et surtout les sculptures, mais aussi le travail du verre, de la céramique, des tissus, des tapisseries… Pendant plusieurs années, Claude Rollin-Cellier crée des bijoux artisanaux aux Etats-Unis, en Egypte, et en Ecosse jusqu’à ce qu’elle rencontre le modelage à son retour en Ardèche avec la sculptrice Berit. A l’emplacement de l’actuelle brasserie Bourganel, Berit lui enseigne à travailler la terre, à observer, à respecter les proportions de l’anatomie, à chercher le joli détail sur un visage… A la fermeture de l’atelier de Berit et de son mari Louis Tresseras, artiste-peintre, Claude Rollin-Cellier continue le modelage, cuisant ses pièces dans le four du céramiste et peintre Lilou Este, installé à Chirols. Plus tard, la sculptrice découvre l’atelier de modelage et de poterie « La Barbotine » de Marie-France Antoine, situé lui aussi à Vals-les-Bains, à la Montée de la Source de la Santé. C’est là que Claude Rollin-Cellier réalise sa violoniste ainsi que la statue d’un couple, maintenant exposée à la CARSAT de Lyon.
Claude Rollin-Cellier précise : « La violoniste m’a été inspirée lors d’un concert, en regardant les musiciens de l’orchestre. Je les trouve tellement beaux visuellement et il y a si peu d’occasions de contempler des personnes habillées si élégamment que je voulais rendre hommage à cette beauté, mais aussi à leur talent et à leur travail immense qui nous permettent d’avoir accès aux plus belles œuvres musicales. Cette statue de violoniste a été réalisée en terre cuite de mes mains, de ma tête, de mes sentiments… Mais, elle est aussi le résultat d’une chaîne humaine assez incroyable, des enseignements de Berit et de Marie-France en passant par les nombreuses photos de violonistes dont je me suis inspirée, par le soutien de mes collègues, de ma sœur, de mon mari… La fonderie Barthélémy Art de Crest l’a magiquement transformée en bronze ».
Michel Ceysson, maire, Françoise Chasson, adjointe à la culture, et Franck Revel, conseiller municipal, ont félicité la plasticienne pour sa sculpture qui parachève magnifiquement la réhabilitation du quartier historique de Vals-les-Bains. Schéhérazade rejoint le musée à ciel ouvert de la ville.